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Le blog du G. P. S.

Le blog du G. P. S.

Depuis décembre 2008 à Toulouse, le GPS (Groupement Pour la défense du travail Social) se bat contre les atteintes portées aux personnes accompagnées du secteur social. Pour ce faire de multiples actions ont été menées en faveur du droit de ces personnes.


"Repolitiser l'action sociale":

Publié par Le blog du G. P. S. sur 8 Janvier 2012, 07:00am

Catégories : #Documents

Article extrait du site du Collectif RipOste :

 

"Repolitiser l’action sociale", Actualités Sociales Hebdomadaires

Numéro 2737 du 16/12/2011  

Bertrand DUBREUIL, Roland JANVIER, Johan PRIOU, Pierre SAVIGNAT  

 

 

 

 Que doit être l’action sociale ? Et sur quels leviers s’appuyer pour qu’elle le devienne ? Bertrand Dubreuil, Roland Janvier, Johan Priou et Pierre Savignat mettent leurs compétences complémentaires en commun (1) pour proposer dans les colonnes des «ASH» un manifeste invitant à passer de l’indignation et de la résistance à l’action.

 

" L’action sociale est sous tension ! Contraintes budgétaires croissantes, inflation législative et réglementaire, publics dont les besoins évoluent ou les difficultés s’accroissent, commande publique incertaine, parfois chaotique, désarroi des professionnels et des fonctionnaires dans l’exercice de leur mission… les signes d’inquiétude se multiplient, le climat se détériore en profondeur, un processus de délitement semble à l’oeuvre. La plainte qui monte, les indignations qui s’expriment, les résistances qui s’ébauchent, ne débouchent pas – en tout cas pas encore – sur un mouvement social d’envergure.

 

Nous voulons ici prendre position, énoncer des éléments d’analyse, contribuer à éclairer les enjeux, à renouveler l’action sociale comme engagement dans la construction d’une société du vivre ensemble, d’égalité et de justice. 

(...)

Observateurs en première ligne, les professionnels de l’action sociale éprouvent ces fractures avec une sensibilité exacerbée, développant des réflexes de défense, de plainte ou de résistance, mêlant sentiment d’impuissance et de révolte. On observe dans certains cas un décrochage entre logique d’action professionnelle et logique gestionnaire. Alors que les acteurs au contact du public sont confrontés à des réalités complexes et soumis à des prescriptions contradictoires, certains managements reprennent les discours en vogue sur la concurrence et la performance, réduisent le processus d’amélioration de la qualité à des logiques procédurales et étroitement normatives. Là où des directions et des équipes d’encadrement se mobilisent pour traduire en pratiques les avancées légales, leurs efforts sont entravés par une inflation réglementaire, des annonces politiques sans lendemain, des injonctions irréalistes, des soupçons démobilisateurs.


De leur côté, les gestionnaires non lucratifs d’établissements et de services semblent entravés dans leur capacité de négociation devant les contraintes imposées par les pouvoirs publics (dotation inférieure à l’inflation, contrat de performance, procédure d’appel à projet, etc.). L’action militante des bénévoles dirigeants est percutée par l’encadrement normatif et budgétaire. La technicisation et l’instrumentalisation des associations risquent d’occulter le rôle essentiel de la société civile dans la construction des liens indispensables à la cohésion sociale.


Devant des orientations parfois destructrices de solidarités, le mouvement associatif serait-il frappé d’asthénie ? Serait-il en voie de se résoudre à une logique concurrentielle de simple prestataire de service ? Les questions sociétales ne concernent pourtant pas seulement l’Etat et le marché, le politique et l’économique, mais aussi la société civile à travers ses initiatives associatives, mutualistes ou coopératives, qui mobilisent les citoyens à partir de leurs préoccupations quotidiennes.


Quant aux administrations, elles subissent les conséquences de politiques qui les transforment souvent en simples relais, purs exécutants. Leurs moyens se réduisent, les soumettant à des impératifs de résultats immédiats et les dépossédant des latitudes de négociation dont elles disposaient auparavant pour réguler les échanges sociaux sur les territoires.


Et les usagers dans ce contexte ? La proclamation de leur centralité et de leur citoyenneté apparaît parfois comme un alibi quand, en même temps, les moyens déployés ne sont pas à la hauteur des ambitions affichées par le législateur."

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