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Le blog du G. P. S.

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Depuis décembre 2008 à Toulouse, le GPS (Groupement Pour la défense du travail Social) se bat contre les atteintes portées aux personnes accompagnées du secteur social. Pour ce faire de multiples actions ont été menées en faveur du droit de ces personnes.


Article sur la Lutte contre l'exclusion à Paris: Delanoë rend des comptes

Publié par Le blog du G. P. S. sur 15 Octobre 2012, 20:15pm

Catégories : #Documents

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Lutte contre l'exclusion à Paris: Delanoë rend des comptes
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Hébergement, exclusion, Roms, le maire de Paris a rendu compte de sa politique sociale.

"L’exclusion, c’est quand une femme, un homme, un enfant, une famille n’a pas accès aux éléments de base pour une vie digne", explique le maire de Paris Bertrand Delanoë interrogé par un Parisien.

Comme près de 200 citoyens, précaires ou non, il est venu dans la grande salle de la Maison de la Femme pour écouter le "compte-rendu de mandat" du maire sur les questions d’exclusion, le 4 octobre 2012. Des représentants d’associations comme l’Armée du Salut, Crésus ou Emmaüs Coup-de-main ont également fait le déplacement.

Pendant cet exercice de démocratie participative bien rodé, l’équipe du maire a mis en avant trois dossiers importants: l’accès à l’hébergement, l’harmonisation de la lutte contre l'exclusion dans toute la métropole, et la question des Roms.

1. L’hébergement: en finir avec les solutions d’urgence

Bertrand Delanoë a plaidé pour que l’on cesse de traiter la question de l’hébergement seulement dans l’urgence, et que l'on pense plus au maintien dans le logement. "Il y a une embolie complète du dispositif d’hébergement", nous explique Jean-Charles Tillet, chef de cabinet à la mairie de Paris, chargé notamment de l’insertion professionnelle et du RSA.

Deux problèmes se posent et provoquent la polémique chaque année. D’abord, celui du coût et de la précarité des solutions d’urgence. Par exemple, Paris débourse 25 millions d’euros par an pour loger 1000 familles à l’hôtel. Ensuite, celui de la gestion saisonnière de l’hébergement d’urgence. Une fois l’hiver passé, de nombreux centres d’hébergement ferment.

La ville de Paris souhaite créer 2000 places d’"hébergement d’insertion" supplémentaires d’ici la fin du mandat en 2014. Près de 1800 places seraient déjà créées. Par ailleurs, elle multiplie les initiatives visant à favoriser un hébergement plus pérenne, comme le système du "louez solidaires" qui permet aux propriétaires volontaires de confier la gestion de leur bien à la mairie, qui peut ainsi loger des personnes en difficulté.

Mais ces initiatives ne viennent qu’en complément de l’action de l’Etat, qui a la responsabilité dans ce domaine. La ministre du Logement Cécile Duflot a prolongé la trêve hivernale de 2012 au 31 mai en attendant de proposer quelque chose de concret pour modifier ce système de solidarité saisonnière. On attend le détail de son plan quinquennal qui devrait être mis en place en 2013.

2. "L’exclusion ne s’arrête pas au périphérique."

Pour plus d’efficacité des politiques de lutte contre l’exclusion, Bertrand Delanoë mise sur ce qu’il nomme la "métropolisation". C’est l’idée selon laquelle les différentes collectivités de la métropole parisienne doivent travailler ensemble et "jouer le jeu de la solidarité". Il fait bien sûr référence aux départements franciliens ou arrondissements de Paris peu enclins à proposer des places d’hébergement ou logements sociaux. Mais pas seulement.

L’objectif est aussi de coordonner les politiques. C’est dans cette optique qu’a d’ailleurs été créé le Système Intégré d’Accueil et d’Orientation (Siao), permettant de centraliser les différentes demandes d’hébergement des départements.

Pour aller plus loin, explique Jean-Charle Tillet, une "réforme du Samu Social est indispensable. Il est trop saturé. Il faudrait un traitement métropolitain, une coordination des 115".

3. La question des Roms

"M. Delanoë, quand je vais au marché vers Bastille avec ma fille de 5 ans, je passe devant une cabine téléphonique habitée par des gens. Que dois-je répondre à ma fille, quand elle me demande pourquoi ils habitent dans la rue", demande un jeune père.

Sur ce problème humanitaire et hautement politique des campements de Roms, le position du maire est plutôt claire: "quand il y a danger de mort, dans un campement, ou logement insalubre, j’expulse, et je l’assume. Avec solutions d’hébergement, évidemment. Des maraudes passent dans toute la ville pour proposer des solutions d’hébergement. Mais il y a des gens qui refusent. Je demanderai que ces personnes ne restent pas. Ce n’est pas normal de rester dans une cabine téléphonique avec des enfants et refuser d’être hébergé dans un vrai lit."

Sans soulever de réactions négatives dans la salle, Bertrand Delanoë montre qu'il est donc sur la même longueur d'onde que le ministre de l'Intérieur Manuel Valls. Ce dernier a pourtant été décrié par de nombreuses associations pour les expulsions de Roms effectuées durant l'été 2012.

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