Le GPS ayant interpellé M. Cohen, maire de Toulouse, madame Claude Touchefeu (7ème adjointe au mairie, élue en charge de la Solidarité, de la politique de la ville, de la politique sociale, de la prévention et de l'exclusion), venue assister à notre Assemblée Générale de ce vendredi 29 avril :
Madame Touchefeu affirme que la Mairie de TOULOUSE a été alerté sur l'absence de solutions pour les grands précaires, et constate le manque de place d'hébergement.Elle nous dit aussi que le Maire interpelle très régulièrement la Préfecture à ce sujet, en demandant des financements pour proposer des solutions : Mme Touchefeu souligne que c'est une responsabilité de l'Etat et que la Mairie ne veut pas s'y subsituer sans qu'il y ait une délégation de compétence.
La Mairie constate également que le déplacement des deux anciens centres d'hébergement (Lapujade et Hôtel Dieu) àla zone Thibaut est inadapté à l'accueil de ce type de public.
Le GPS alerte de la dégradation des personnes depuis la fermeture des accueils d'urgence au centre ville et de la Halte de Nuit. En effet, l'état de santé des personnes se dégrade beaucoup plus vite. Certaines d'entre elles ne sont plus visibles par les équipes de rue, ce qui devient très inquiétant.
La stabilisation de grands précaires sur un accueil d'urgence permettait aux personnes de se poser et aux travailleurs sociaux et médicaux de terrain d'entamer un réel accompagnement de ces personnes vers un mieux être.
Actuellement, l'absence de moyens ne permet pas aux gens de terrain de travailler. Cette année, les équipes de rue enregistrent 22 décès. Les salariés assistent à des enterrements un jour sur deux quasiment. Les salariés sont désespérés et révoltés de cette situation. Les équipes de rue se sont battues des années auparavant pour mettre en place les "places rue" qui permettaient de stabiliser les personnes sur les accueils d'urgences (comme les "36 ponts", la Halte de Nuit). Actuellement sur 30 places rue, il n'y en a plus que 9 .
Le GPS demande à la Mairie de se responsabiliser face au danger de mort de ces personnes, qui par ailleurs sont citoyens de la ville de toulouse et toulousains pour la plupart. L'exemple est donné du Maire de Paris qui a fait le choix d'ouvrir un lieu d'accueil pour les tunisiens arrivant en France.
Le GPS demande qu'une réponse politique soit faite à ce problème, et que le Maire se positionne officiellement et médiatiquement sur ce sujet.
Il y a des choix politiques à faire pour protéger ces personnes vulnérables et fragilisées.
La Mairie affirme que Le GPS a une légitimité à son action de squat et soutient nos revendications. Madame Claude Touchefeu va restituer à Monsieur Cohen nos revendications et s'en faire le relais dès lundi.
(cet article est tiré, en partie, du compte rendu de l'Assemblée Générale du GPS de ce vendredi 29 avril )