Pour Pierre Cabanes, infirmier spécialisé dans l’accompagnement des grands précaires, la situation s’est empirée ces derniers mois depuis la fermeture des deux foyers de l’Hôtel-Dieu et de Lapujade. "La Préfecture a bien proposé un lieu de substitution, zone Thibault, mais ça ne répond pas aux besoins des personnes les plus fragilisées qui vivent en centre-ville", témoigne-t-il. Sans compter sur la fermeture au 30 mars – date de la fin de la trêve hivernale - de la halte de nuit cours Dillon ainsi que des deux foyers qui accueillent couples et familles à Muret.

Mais côté Préfecture, on refuse l’ouverture de places supplémentaires en hébergement d’urgence pour compléter le dispositif actuel de 400 lits. « C’est un choix assumé, justifie Yann Ludmann, sous-préfet en charge de la cohésion sociale. Notre politique s’oriente vers une réponse plus durable, via l’augmentation du parc de logement social (+3 600 logements en 2010) ou la création de maisons relais où il y a un véritable accompagnement des personnes (240 ont été crées depuis 2007)".

Julie Duquenne

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