Remise de la lettre ouverte au Préfet à 16h, place de la Préfecture. Appel à soutien Place Saint Etienne de 16h à 16h30
MERCREDI 27 JUIN
ALERTE SUR L’HEBERGEMENT DES PERSONNES EN SITUATION DE PRECARITE
Les personnes accueillies, accompagnées, les professionnels du social, les Fédérations et Collectifs d’Associations s’alarment des orientations de la politique du gouvernement concernant l’hébergement des plus précaires.
Depuis des années, l’ensemble des acteurs de terrain, n’ont eu de cesse de faire remonter les besoins divers en matière d’hébergement et d’accompagnement.
Aujourd’hui, sur le volet urgence, le 115 ne peut répondre qu’à 10 % des appels, faute de moyens. Aucune solution n’est proposée pour 86 % des demandeurs. Autant de familles, de femmes seules avec leurs enfants, parfois victimes de violences conjugales, de jeunes sans ressources, d’hommes isolés, qui, faute de solutions, se retrouvent à dormir à la rue ou dans des abris de fortune. Cela représente environ 350 personnes qui arrivent à joindre le 115, qui sont laissées sans solution tous les jours.
Sur le volet insertion, depuis sa création, le SIAO, service centralisant les demandes d’hébergement, ne répond seulement qu’à 7% des demandes d’insertion.
Et la situation va s’aggraver avec les futures coupes budgétaires prévues par l’État. En effet, celui-ci veut réduire le budget national des structures d’hébergement, de 20 millions d’euros !
Ayant pour conséquence, la réduction des places adaptées et l’impossibilité d’un accompagnement de qualité, correspondant aux besoins des personnes en demande.
Dans le même temps, l’État par manque d’anticipation, finance des hébergements en hôtel, inadaptés aux personnes. Le coût de cette imprévoyance, s’élève à 5 millions d’euros pour l’hiver dernier à Toulouse.
Enfin, l’État veut absolument mettre en place la politique du logement d’abord inadaptable à tous avec un bref accompagnement, ceci ne fera qu’alimenter les difficultés de certaines personnes en situation de précarité et les insécuriser.
Pour cela, nous n’acceptons plus les conditions actuelles et nous exigeons :
- L’arrêt des coupes budgétaires du secteur
- Le maintien des dispositifs actuels
- La pérennisation des places ouvertes cet hiver à un coût à hauteur des besoins
- La création de places d’hébergement à hauteur des besoins recensés et la création de logements sociaux adaptés à la situation des personnes.
- Des moyens conséquents pour mettre en place un travail social d’accompagnement de qualité et l’application du droit pour chacun